L’IA a aidé à analyser les données, à rédiger le plan de cet article et à relire ce texte. Mais ce que vous allez lire n’est en rien généré par l’IA. C’est la combinaison de la curiosité humaine, de la collaboration et de la créativité, associée à une intelligence artificielle sollicitée à bon escient. Chaque fait est vérifié. Chaque idée est examinée de façon critique par des collègues humains habitués à raisonner.

Tout comme les smartphones ont révolutionné notre usage d’Internet, l’IA transforme notre façon d’interagir avec les ordinateurs, passant de simples saisies de texte à de véritables dialogues. Cette évolution incite les employés à apprendre à utiliser l’IA au plus vite, tandis que les organisations cherchent à en tirer profit pour accroître la productivité et réaliser des économies.

Pour mieux appréhender cet avenir enrichi par l’IA, une nouvelle enquête de Steelcase montre comment les dirigeants peuvent utiliser le bureau pour donner du pouvoir aux individus, encourager les comportements souhaités et aider l’organisation à développer de nouvelles compétences techniques.

NOUVELLE ENQUÊTE

L’adoption de l’IA varie selon les secteurs, la technologie étant en tête.

Secteurs comptant le plus grand nombre d’utilisateurs fréquents de l’IA :

1. Technologie : 50 %
2. Services professionnels : 34 %
3. Finance : 32 %

Source: Gallup 2025

Les dirigeants utilisent l’IA pour synthétiser l’information, tandis que les contributeurs individuels l’utilisent davantage comme partenaire de brainstorming.

L’IA est le plus souvent utilisée pour :

• Consolider l’information ou les données (Dirigeants 46 %, Contributeurs individuels 36 %)
• Automatiser les tâches de base (Dirigeants 45 %, Contributeurs individuels 36 %)
• Générer des idées (Dirigeants 41 %, Contributeurs individuels 40 %)

Source: Gallup 2024

Les dirigeants estiment que l’IA transformera leur organisation dans les 2-3 prochaines années par l’automatisation et l’accélération du travail.

Les dirigeants s’attendent à ce que l’IA transforme le travail en :

• Automatisant les processus routiniers
• Accélérant les flux de travail
• Favorisant la collaboration
• Créant de nouveaux types de postes
• Modifiant les flux de travail existants
• Remplaçant certains postes actuels

Source : Enquête Steelcase, 2025

Malgré un avenir incertain, les attentes sont élevées. Près d’un tiers (31 %) des dirigeants internationaux s’attendent à ce que l’IA augmente les revenus de plus de 10 % dans les trois prochaines années. Pourtant, seul 1 % des dirigeants estiment que le déploiement de l’IA générative est mature dans leur entreprise (McKinsey, janvier 2025). La majorité des organisations sont en phase d’expérimentation, tâchant d’identifier ce qui fonctionne et de le déployer à grande échelle.

« L’adoption de l’IA change fondamentalement la façon dont le travail est effectué et peut modifier les structures organisationnelles », explique Keith Bujak, qui a dirigé une étude Steelcase WorkSpace Futures concernant la manière dont l’IA fait évoluer les besoins en matière d’espaces de travail. « Les organisations devront s’adapter à une concurrence accrue, repenser la gestion des talents et réaménager les espaces pour soutenir de nouveaux comportements et l’intégration de l’IA. »

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COMMENT L’IA TRANSFORME LE TRAVAIL AUJOURD’HUI

Les chercheurs Steelcase WorkSpace Futures ont voulu comprendre comment l’IA pourrait impacter le comportement des employés et les besoins en termes d’espaces. Leur recherche combine sources primaires et secondaires, données quantitatives et qualitatives. Même s’il est difficile de prévoir l’évolution de l’IA, les signaux actuels peuvent aider les organisations à anticiper et à comprendre comment les espaces de travail peuvent accompagner ces changements.

L’IA accélère le rythme du travail. Comment le temps est-il réinvesti ?

Ce qui change : L’IA libère du temps en prenant en charge des tâches fastidieuses. Les dirigeants doivent réfléchir à la façon de soutenir les collaborateurs pour que ce temps soit réinvesti de manière stratégique. Les recherches suggèrent que ceux qui considèrent l’IA comme un outil d’automatisation gagnent 53 minutes par jour, qu’ils consacrent généralement à des tâches administratives. Ceux qui considèrent l’IA comme un collaborateur stratégique gagnent 105 minutes par jour, qu’ils utilisent pour approfondir leur travail, acquérir de nouvelles compétences et générer des idées innovantes (Atlassian, 2024).

Implications pour le bureau : « Les dirigeants qui encouragent la collaboration et la créativité aujourd’hui sont plus susceptibles de recueillir les bénéfices attendus de l’IA en matière d’innovation à l’avenir », note Keith Bujak. Les espaces devront être adaptés pour que les employés consacrent moins de temps à des tâches fastidieuses et plus de temps à des activités à forte valeur ajoutée comme la génération d’idées, l’apprentissage collectif et la prise de décisions.

L’IA impacte le bien-être des employés. Les collaborateurs sont-ils correctement accompagnés ?

Ce qui change : On remarque que malgré l’aide de l’IA, le stress ne diminue pas. Les attentes en termes de productivité sont plus élevées et la courbe d’apprentissage de l’IA est abrupte. Les utilisateurs fréquents de l’IA déclarent plus de burn-out (45 %) que les utilisateurs occasionnels (38 %) (Quantum Workplace, 2024). Cela s’ajoute à une augmentation du temps passé devant les écrans, ce qui peut réduire les liens avec les collègues.

Implications pour le bureau : Les espaces propices au bien-être et au sentiment de communauté sont essentiels pour maximiser les bénéfices du travail avec l’IA. Les collaborateurs ont besoin de lieux pour se ressourcer et échanger, loin des écrans.

L’IA redéfinit les compétences nécessaires. Votre stratégie de talents évolue-t-elle en conséquence ?

Ce qui change : Près de la moitié des dirigeants (45 %) placent la hausse des capacités des équipes grâce aux outils digitaux en tête de leurs priorités pour les 12 à 18 prochains mois, juste après la montée en compétences des employés existants (47 %) (Microsoft Work Trend Index, 2025). Les dirigeants devront bientôt gérer des équipes composées d’humains et d’agents IA. L’hétérogénéité du niveau de maîtrise de l’IA fera évoluer les compétences managériales requises.

Certaines organisations envisagent de limiter ou de supprimer les postes juniors et d’augmenter les postes d’experts, ce qui pourrait impacter la culture, le vivier de talents et la planification des espaces. Les offres pour des postes débutants ont chuté de 50 % depuis 2022 (Reviolabs, juillet 2025). L’IA n’est pas seule en cause, mais elle a accéléré la tendance.

Implications pour le bureau : Les espaces devront attirer et retenir les talents experts, avec une intégration plus sophistiquée de la technologie, des espaces performants et plus d’accès à la confidentialité. Il faudra aussi proposer une variété d’espaces adaptés à tous les niveaux de maîtrise de l’IA.

L’IA, catalyseur de collaboration. Comment la collaboration évolue-t-elle ?

Ce qui change : La collaboration évolue. Jeff Smith, responsable produit Zoom Workplace AI, constate ce changement en temps réel. « Dans le monde entier, tous les jours, les employés interagissent avec des collègues, des partenaires et des clients via Zoom. Ces conversations génèrent de nouvelles idées, stratégies et actions, et ces données impulsent la collaboration, accélérant le rythme du travail. Nous avons conçu Zoom AI Companion pour optimiser la productivité et la collaboration en aidant les individus à organiser leur journée de travail. In fine, la qualité du travail s’en ressent. »

Avec les outils d’IA qui capturent et résument les réunions, les équipes travaillent de plus en plus en mode asynchrone. Cette flexibilité accélère le passage d’équipes planifiées à des équipes projet temporaires qui se forment spontanément. Microsoft indique que 60 % des réunions ne sont plus planifiées (Microsoft Work Trend Index, 2025). Si le travail asynchrone offre rapidité et autonomie, la collaboration en personne reste essentielle pour bâtir la confiance et résoudre rapidement les problèmes. L’avenir du travail d’équipe nécessitera un équilibre entre ces formes de collaboration.

Implications pour le bureau : La collaboration inclut désormais collègues humains et agents IA. Les employés travailleront seuls avec l’IA, puis solliciteront leurs collègues pour recueillir leur feedback. Les espaces doivent permettre à la fois la concentration et les interactions spontanées. Pour que l’IA soit un véritable contributeur, la technologie doit être intégrée, avec une attention particulière portée aux outils, à l’acoustique et à l’éclairage.
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CRÉER DES ESPACES DE TRAVAIL PRÊTS POUR L’IA

Des signaux précoces montrent que l’IA crée des gains d’efficacité et de productivité. Mais la vraie question est : quels types de travail profiteront à long terme à l’organisation ? Ce sont la curiosité, la collaboration et la créativité humaines qui créent un avantage concurrentiel.

Des espaces de travail prêts pour l’IA permettent aux individus de donner le meilleur d’eux-mêmes grâce à l’intégration intentionnelle de la technologie et de l’espace,
pour :

• Encourager la pensée critique
• Concevoir des espaces adaptés à tous les modes de travail, avec l’IA et les collègues humains
• Soutenir différents niveaux de maturité en IA
• Favoriser la collaboration asynchrone tout en encourageant les échanges informels
• Offrir des lieux de connexion humaine ou de régénération où les écrans sont secondaires

Concevoir des bureaux adaptés à l’ère de l’IA peut sembler intimidant, mais cela est moins difficile qu’il n’y paraît. Le design communautaire, une approche développée par Steelcase, s’inspire des principes de l’urbanisme pour créer des environnements dynamiques et résilients, structurés autour de cinq « districts » mixtes qui soutiennent la concentration, la collaboration, les interactions sociales, l’apprentissage et la régénération. La technologie y est intégrée pour aider chacun à donner le meilleur de lui-même.

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Le résultat : un environnement de travail flexible, adaptable et centré sur l’humain. Plus les personnes travaillent avec l’IA, plus l’espace doit être conçu pour être encore plus humain, afin que les organisations tirent tous les bénéfices de cette nouvelle équation.