Dans un entretien avec l’équipe 360°, Herbert Grebenc, ancien vice-président exécutif de l’équipe « Coronavirus » chez BMW, évoque l’impact de la pandémie sur l’activité du groupe et les opportunités qu’il voit se dessiner dans ce nouveau contexte.
C’est la première fois que nous connaissons une crise ayant conduit à la cessation totale de la production. Actuellement, nous mettons tout en œuvre pour nous remettre de ce coup d’arrêt. Dans la mesure où il n’existe pas encore de vaccin contre le Covid-19, nous nous efforçons d’apprendre à vivre, à interagir et à travailler en respectant les mesures de prévention imposées.
La santé, la sécurité, le bien-être et la solidarité devront faire partie de nos objectifs au même titre que la réussite économique et la durabilité.
C’est seulement à cette condition que nous pourrons continuer de développer nos produits. On le constate aujourd’hui : les modèles économiques qui impliquent une forte proximité sont probablement voués à disparaître.
Au sein du groupe BMW, nous n’avons pas attendu la pandémie pour flexibiliser le temps de travail, notamment via le travail mobile, et nous entendons poursuivre sur la même voie. La collaboration sur site simplifie la coordination des processus et la proximité des véhicules facilite la recherche de solutions créatives. Nous avons donc créé de nouveaux environnements de travail offrant des espaces attractifs, notamment dans les secteurs de l’informatique et du développement.
La crise actuelle nous a poussés à développer des pratiques et des outils plus rapidement que jamais, et la plupart de ces développements reposent sur la numérisation (télétravail, apprentissage et formation en ligne, e-commerce, etc.). Certaines de ces nouvelles pratiques seront intégrées à nos futurs modes de travail. Toutefois, pendant le confinement, nous avons tous souffert d’un manque de contacts sociaux et de contributions culturelles à la vie publique. Les véhicules de pointe produits par le groupe BMW permettent aux utilisateurs de réduire leur empreinte environnementale, mais aussi de préserver leur santé tout en simplifiant leur quotidien.
Nous n’hésiterons pas à tirer profit des avantages du numérique – l’alternance entre réunions physiques et virtuelles pourrait permettre aux employés d’éviter les heures de pointe sur la route ou dans les transports.
Les espaces de travail, quant à eux, devront mettre l’accent sur l’empathie, c’est-à-dire sur la dimension sociale et relationnelle, qui est le moteur de la créativité. À l’avenir, ils devront permettre aux employés de passer d’un mode de travail à l’autre – avec des temps de transition – en fonction de leurs besoins (collaboration, réunion, concentration, etc.).
